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 Compte-rendu de l'A G du 04/11/06

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Date d'inscription : 25/06/2006

Compte-rendu de l'A G du 04/11/06 Empty
MessageSujet: Compte-rendu de l'A G du 04/11/06   Compte-rendu de l'A G du 04/11/06 EmptyDim 6 Mai - 18:24

Compte-rendu de l’assemblée générale de l’association du cimetière de bateaux du Magouër, le 4 novembre 2006.


I. Rapport d’activité

Décembre 2002, la mairie de Plouhinec par l’intermédiaire de son bulletin municipal annonce la destruction des épaves du Magouër, avec le concours de la DDE Maritime pour des raisons de sécurité.

Citation du bulletin municipal de Plouhinec (Déc. 2002)
« Il a été décidé que les carcasses situées en arrière plan et qui sont situées sur le domaine maritime, seront enlevées à titre gratuit. La carcasse située en premier plan est placée sur le domaine communal sera conservée car elle protège les rails du chantier des mouvements de sable et du clapot lors des grandes marées. »

Mécontents, les habitants de ce quartier, auxquels se joignent de nombreux sympathisants des communes environnantes organisent ensemble la résistance.

Une pétition lancée début 2003 recueille fin mars 2003, près de 3 000 signatures dont certaines émanant d’éminentes personnalités (Roger GIQUEL, Hervé CLAUDE), de nombreux artistes, peintres, photographes, poètes etc.

A la demande du comité de défense rapidement créé, une réunion de concertation est organisée en mairie en présence : du maire, deux adjoints, trois représentants de la DDE Maritime, Alain DECAUX de la DRAC, Madame Borde présidente de l’UMIVEM, la garde littorale ainsi que trois membres du comité de défense.

La solution préconisée lors de cette réunion pour assurer la sauvegarde de ce cimetière marin emporte l’adhésion de tous, exceptée celle de l’adjoint aux affaires maritimes. Elle prévoit l’attribution par la DDE Maritime à la mairie de Plouhinec, d’une autorisation d’occupation temporaire (AOT) du domaine maritime, pour une durée de 10 ans renouvelables, avec rétrocession à l’association d’une convention de gestion. Hélas, les engagements n’ont pas été tenus.

Le maire (2003) convient lors de cette réunion que les problèmes de sécurité relèvent de son entière responsabilité sur l’ensemble du territoire de sa commune.

Mars 2003, un film « Malamok Blues » réalisé sur les épaves par Alain GALLET est diffusé à trois reprises sur France 3.

Il ne subsiste actuellement en Bretagne que 11 cimetières de bateaux dont :
_ 2 en Morbihan : Le Magouër et Kerhervy sur les rives du Blavet.
_ 2 en Ille-et-Vilaine : près de Quelmer (La Passagère) et sur les rives de la Vilaine.
_ 6 en Finistère : à Bénodet, Camaret, Audierne, Guilvinec, Douarnenez et Lampaul-Plouarzel.
_ 1 en Côtes d’Armor : l’ anse d’Iffiniac-Hillion.

Le 20 août 2004, l’association légalement constituée est créée. Son but est de :
 sauvegarder et préserver le cimetière de bateaux du Magouër,
 retrouver et faire connaître la mémoire des lieux,
 pérenniser le souvenir et les savoir-faire des anciens charpentiers de marine et des marins-pêcheurs,
 proposer un aménagement respectueux du site.

Le 16 mai 2005, à la demande du maire, une nouvelle réunion est organisée en mairie, en présence du maire, de l’adjoint chargé des associations, de la directrice générale des services et de trois membres de l’association.

La convention est évoquée au cours de cette réunion que nous avons estimée constructive. Des propositions concrètes sont à nouveau présentées ce jour-là (signalisation du site, édition d’une brochure synthétique, impression d’enveloppes avec logo du cimetière de bateaux, matérialisation d’un couloir d’accès au site pour assurer la protection de la dune).

Hélas, comme lors de la précédente rencontre, aucune suite n’est donnée, ni aucune explication apportée sur les causes du non-respect des engagements pris.

Par ce comportement, la municipalité paralyse le fonctionnement de l’association et bafoue la liberté d’expression.

Le 28 avril 2006, sans la moindre concertation, un arrêté municipal interdit l’accès au site au prétexte : « qu’un constat récent fait apparaître une instabilité des épaves sur le sable sablonneux ainsi qu’un effondrement progressif de la structure des coques de bateaux .» Ouest-France et Télégramme du 11.05.06.

Le 23 mai 2006, lors du conseil municipal, dans le cadre des questions diverses, l’adjoint en charge des affaires portuaires indique « que si la moitié des épaves sont stationnées sur le domaine maritime, placée sous l’autorité de l’Etat, une des épaves se situe dans la concession communale sous la responsabilité de la municipalité.

Les cimetières marins occupent les espaces maritimes tant convoités et parfois gênent les projets économiques. Dans ces cas là, on prétend qu’ils présentent un danger pour la sécurité.

En la circonstance, aucun accident n’est à déplorer sur ces épaves échouées là depuis 60 ans.

Le 25 juin 2006, une pétition est à nouveau lancée par les habitants du Magouër et une opération carte postale destinée au maire est organisée pour dire non à la destruction.

Compte tenu des multiples arguments fallacieux invoqués pour justifier la profanation, le même jour un rassemblement est organisée devant la mairie. Nous y renouvelons notre souhait de voir ce lieu mis en valeur comme il le mérite, et aussi notre entière détermination à nous opposer à sa destruction.

Le 3 juillet 2006, un troisième rendez-vous est à nouveau sollicité. Le 6 juillet matin en présence du maire, sont réunis l’adjoint chargé des affaires portuaires et cinq membres de l’association. Cette réunion n’aboutit pas car les dés sont déjà jetés.

En effet, le 6 juillet soir, le conseil municipal « décide la destruction de non plus une épave mais trois et sans attendre, de procéder à leur enlèvement ». De nouveaux arguments étrangers à la sécurité sont évoqués. La confusion est totale et l’ambiance hystérique.

Le 14 août 2006, nous sollicitons un rendez-vous auprès du Préfet et du Président du conseil général.

Le 28 août 2006, le sous préfet nous expédie une lettre d’attente.

Le 18 septembre 2006, un recours est engagé auprès du Président de la République.

Le 2 octobre, la Présidence de la République nous transmets une lettre d’attente.

Le même jour, la communauté de communes de la ria d’Etel demande un sursis à statuer de la décision à démolir le cimetière de bateaux du Magouër, afin qu’une réflexion puisse être engagée au sein du syndicat mixte de la ria d’Etel, qui se mettra en place le 1er janvier 2007.

En effet, le cimetière de bateaux entre dans le cadre de la gestion intégrée des zones côtières.

Le 9 octobre, nous recevons de la Préfecture une lettre d’attente.

Le 23 octobre, toujours sans le moindre dialogue la mairie organise au Magouër un véritable débarquement composé d’une armada de véhicules et d’engins.

A notre grand étonnement, nous constatons aussi la présence de la gendarmerie, des renseignements généraux, du maire, de deux adjoints et du policier municipal qui préparent avant l’aube et avant que le coq n’ait chanté trois fois leurs basses oeuvres. Le spectacle est hallucinant par la démesure et incompréhensible du fait encore une fois de l’absence totale de concertation.

Par ailleurs, nous rappelons que trois recours engagés sont en cours d’instruction. Un trouble profond s’abat sur les adhérents et les sympathisants. Pris au dépourvu devant ces méthodes staliniennes, les adhérents présents sur le site décident après concertation, à l’unanimité l’empêchement de la destruction du cimetière de bateaux, raison d’être de l’existence de leur association menacée. Quelles véritables raisons motivent la profanation ? On ne peut croire que seule la sécurité en est la cause.

Ces carcasses de vieux bateaux représentent un patrimoine historique et culturel ainsi qu’un attrait touristique indéniable qui doivent avoir leur poids dans les choix effectués. Nous pensons qu’une solution alternative à la destruction est possible, car l’histoire naturelle d’un pays ne peut se séparer de l’histoire des hommes qui l’habitent.

Le 24 octobre, le maire de Plouhinec porte plainte auprès de la gendarmerie malgré la fragilité juridique de l’affaire (absence totale de violence, destruction, dialogue).

Suite à cet historique des faits, de nombreuses remarques et pertinentes questions sont posées. Les observations les plus fréquentes concernent l’absence de concertation, la brutalité de la méthode, l’usage par les représentants institutionnels d’arguments fallacieux et surtout, la fin de non recevoir de trois recours dont un adressé à la plus haute autorité de l’Etat.

Les adhérents espèrent que l’expertise technique enfin annoncée le 11 novembre par le Préfet sera réalisée par des experts indépendants. Ils déplorent les accusations infondées portées contre l’association par voie de presse sur « l’absence de propositions sérieuses pour assurer la sécurité du lieu ».

Car, depuis le 20 mars 2003, un dossier de 24 pages largement diffusé précise nos propositions sur la sécurité page 12, sur nos suggestions page 15.

Par ailleurs, le Conseil National de la Vie Associative consulté n’a pu apporter de réponses à notre interrogation.

Enfin, est-il nécessaire de rappeler que les associations, très soucieuses de l’éthique exerce leur mission par le bénévolat au profit de leurs concitoyens, du patrimoine ou de l’environnement et qu’à ce titre elles peuvent prétendre à un minimum d’égards.

A l’issue de l’assemblée générale, une soirée festive animée par les conteurs Mamm SOAZ, Laurent KERMABON et Jean-Marc DEROUEN de l’association Brocélia obtient beaucoup de succès.

Concomitamment, une exposition de photographies et de peintures consacrées aux épaves du Magouër a appelé de nombreux commentaires de la part de l’assistance et contribué à la prolongation du débat :
_ Comment sécuriser le site ? Des propositions ont été faites par l’école d’architecture de Rennes. Qu’en est-il ?
_ Selon un membre de l’assemblée, le projet de destruction des épaves correspond à une logique d’uniformisation et d’effacement de la culture locale. Il propose d’organiser un référendum sur la commune de Plouhinec comme cela a été fait à Port-Louis à propos de la petite mer de Gâvres.
_ La gestion intégrée des zones côtières pourrait prendre en charge ce problème à la décharge du maire de Plouhinec.
_ Exemple du Crouesty où il y a eu une volonté de dégager les plates et petits bateaux de pêche afin de laisser la place aux bateaux de prestige qui ne sortent pas du port. A la Trinité sur Mer, les bateaux de pêche sont aujourd’hui derrière le pont de Kerisper pour laisser la place aux bateaux de plaisance.
_ A Etel, le musée des thoniers est à la recherche de proues et d’étraves alors qu’en face il y a des maquettes grandeur nature.
_ Rappel de la journée du patrimoine qui a connu une très bonne fréquentation.
_ Enfin, existe-t-il dans ce pays une responsabilité individuelle ?


II. Rapport financier.

Depuis la création de l’association, nous avons reçu pour la première fois une subvention d’un montant de 450€ accordés par le conseil général, qu’il en soit tout particulièrement remercié. Grâce à cette subvention, le total de notre trésorerie s’élève au 30 novembre 2006 à la somme de 880€. Le montant de la cotisation annuelle reste fixée à 10€.
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