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 revue de presse octobre 2006 (2)

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MessageSujet: revue de presse octobre 2006 (2)   revue de presse octobre 2006 (2) EmptyDim 5 Nov - 20:16

Le Télégramme 10/10/06
Lorient
Les épaves du Magouër en sursis

A l’entrée de la Ria d’Etel, juste en face du port, quelques épaves sont échouées sur une plage de Plouhinec. Objet de fascination pour les peintres, dessinateurs et photographes, ce paysage est mondialement connu. En bien piteux état, ce cimetière marin fait aujourd’hui l’objet d’un débat sévère. Les pour, les contre. Le maire de Plouhinec en appelle à la sécurité. D’autres parlent de patrimoine à sauver. Le débat occupe les conversations des deux rives de la Ria d’Etel. Ces épaves sont en sursis, la commune de Plouhinec ayant décidé, au début du mois de juillet, qu’il fallait détruire ces épaves pour éviter les accidents.
Yves Guégan

Dés le mois de juin, nous avions annoncé le projet de destruction des épaves du Magouër. Depuis, une décision municipale a été prise à Plouhinec. Le maire affirme que ce démantèlement sera effectif avant l’été prochain.
Diplomatie
En attendant, le débat enfle des deux côtés de Plouhinec, les choses semblent entendues, il n’en est pas de même sur la rive gauche.
La semaine passée, la communauté de communes de la Ria, regroupant Belz, Etel, Erdeven et Locoal-Mendon, en a longuement parlé. Certes les propos ont été très diplomatiques vis-à-vis de la rive droite et se sont traduits par un vœu de demande à Plouhinec de ne pas toucher à ces épaves.
« La question a été posée par un élu, explique Louis Hervé, le président de la communauté. On ne pouvait pas ne pas en discuter. On ne peut pas grand chose. Il y a un vrai problème de sécurité et notre collègue est tout à fait dans son droit. Lorsqu’il y a accident, les maires sont soumis à des pressions parfois insupportables. Ils doivent prendre toutes leurs dispositions. »
Le syndicat mixte de la Ria d’Etel, en cours de montage, aura une compétence environnement et tourisme. Ce site ne peut-il pas être géré par le syndicat ? La question n’a pas encore de réponse.
Un lieu de mémoire
Du côté de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), la préoccupation première est la sauvegarde de ce cimetière marin.
« C’est un lieu de mémoire qui a une force esthétique importante, dit-on à Rennes. Nous avons proposé une convention à la commune. Elle pourrait servir de base pour tous les sites du littoral concernés par des épaves. Aujourd’hui, un seul cimetière marin est légal, celui de Kerhervy à Lanester. Les autres, c’est du domaine des us et coutumes. »
Pour la Drac, « les cimetières marins ont vocation à disparaître, mais naturellement : il faut les accompagner dans leur mort… »
Un arbitrage pourrait venir de la préfecture. Mais pour l’instant, rien ne vient.
Quant à l’association du cimetière de bateaux du Magouër, elle multiplie les interventions pour sauver ce paysage auquel elle tient tant. Manifestation, pétition, ça bouge autour de la Ria.
Le « Potr Trec’h Coh », la « Feuille d’Or », le « Gars de Montoire », le « Sans-Gêne », l’ « Oasis », la « Rose du Carmel » et le « Filochard », tous bateaux en bois, mais pas d’anciens thoniers, attendent que les ans les démembrent entièrement.
Légende : Cinq vieilles carcasses d’anciens bateaux de pêche, dont l’un n’a jamais navigué en raison de défauts de fabrication, meurent doucement sur la plage du Magouër. L’accès de ces épaves est aujourd’hui interdit. Pour éviter tout accident, la municipalité veut les détruire. Faut-il en passer par là ?

Yves Joannic : « J’assume ma responsabilité »
Yves Joannic, maire de Plouhinec, a reçu le soutien de la majorité de son conseil municipal lorsqu’il a proposé de détruire les épaves du Magouër. Fort de ce soutien de 21 élus contre six, il entend aller jusqu’au bout de sa démarche.
_Au mois de juillet, le conseil municipal a pris la décision de détruire les épaves se trouvant sur l’espace communal. Y a-t-il urgence ?
_De notre point de vue, il y a aujourd’hui un risque d’accident mortel dans ces épaves qui se dégradent. Leur accès est très facile puisqu’elles se trouvent sur une plage. Des barreaux de pont pendent en porte-à-faux. Ils ne plieront pas mais casseront brutalement et certains font plusieurs centaines de kilos. J’ai alerté le préfet dès juillet et j’attends toujours sa réponse.
_Vous remettez ainsi en cause la démarche de votre prédécesseur, Maurice Thomas, visant à la sauvegarde du site. Pourquoi ?
_Cette démarche n’a pas abouti. Tout a achoppé sur le problème de la sécurité. Lorsque la commune a fait une demande d’AOT (1), aucune solution n’a été trouvée pour assurer la sécurité du site. Je suis bien obligé, aujourd’hui, de prendre mes responsabilités car s’il y a un pépin, il n’y aura qu’un seul responsable : moi. Cet été, il y a eu un mort, pas très loin de ces épaves. Durant cinq minutes, je me suis beaucoup interrogé. Dans ce cas, on est immédiatement mis en face de ses responsabilités.
_La Drac demande une nouvelle réunion de concertation afin d’assurer la valorisation du site. Qu’en pensez-vous ?
_Ces gens-là parlent de patrimoine et de valeur artistique. On ne parle pas de la même chose. Je suis d’accord avec une valorisation, mais laisser en l’état des épaves sans rien faire, ce n’est pas possible. On n’en est plus là. Je suis fils de marin-pêcheur et j’ai vu le bateau de mon père se dégrader. Un jour, il a bien fallu couper les membrures pour éviter les accidents.
_Les élus de la communauté de communes de la Ria d’Etel vous ont lancé un message pour que ces bateaux ne soient pas détruits. Que répondez-vous ?
_Bien sur, on peut être attaché à ces épaves. La plus grande n’a aucune valeur patrimoniale. Ce bateau n’a jamais navigué. Ce qu’il faut aussi savoir, c’est que ces bateaux nous viennent directement d’en face. Plouhinec n’est pas allé les chercher.
_Quand pensez-vous que ces épaves seront détruites ?
_Ce sera fait avant l’été.
(1). AOT : autorisation d’occupation temporaire du domaine public.
(2). Drac : Direction régionale des affaires culturelles.
Légende 1 : Yves Joannic : « C’est une question de sécurité ».
Légende 2 : Juste en face du port d’Etel, le cimetière marin offre mille sujets aux peintres, photographes et dessinateurs. Il risque de disparaître avant l’été.

Jean-Michel Thomas : « Elles protègent le chantier »
Dans les forums sur le net comme au cours des débats de la communauté de communes de la ria d’Etel, le chantier du Magouër a été mis en cause. Certains élus se sont interrogés sur un projet de cale de carénage que devrait construire ce chantier qui emploie aujourd’hui cinq salariés. Ce projet concerne-t-il de près ou de loin le devenir des épaves ? Jean-Michel Thomas répond à nos questions.
_Qu’en est-il de votre projet de cale de carénage ?
_Qu’est-ce que cette question vient faire là ? Je ne comprends pas. Si, un jour, on construit cet équipement, il se fera sur le terrain du chantier, à proximité de la cale de mise à l’eau. Il s’agit d’une simple dalle de béton avec des écoulements prévus vers une fosse. Il n’est pas question de construire en dehors de nos limites et avec des fonds publics. Le projet n’est pas imminent.
_Une épave menace directement de briser à proximité de votre cale. Etes-vous favorable à leur démantèlement ?
_Si ces épaves sont arrivées là, ce n’est pas par hasard. Elles ont été échouées il y a plus de 40 ans, du temps de mon prédécesseur. Et ceci, dans un seul but : protéger le rail de la cale de mise à l’eau. Aujourd’hui, les premières épaves échouées sont totalement ensablées. Si on enlève ces carcasses, le sable envahira le rail et nous ne pourrons plus travailler. Il est évident qu’il faudra aménager quelque chose. Un enrochement, peut-être.
_Y a-t-il beaucoup de monde à venir sur ce site ?
_Cet été, il y a eu beaucoup de monde à venir sur la plage, mais nous n’avons vu personne dans les épaves. C’est sans doute le résultat de la mise en place d’un panneau signalant le danger. Cette année, personne n’a plongé du haut de l’oasis ! Quant aux photos de mariage, c’est le défilé. Si quelqu’un trouve une solution pour sécuriser le site, tant mieux. Je précise tout de même que malgré tout ce que l’on entend et tout ce qui est écrit, je ne suis pas du tout de la même famille que l’ancien maire de Plouhinec, Maurice Thomas !
Légende : Jean-Michel Thomas a acquis le chantier naval du Magouër, en 1992. les épaves le protègent.
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