Ouest-France 20/10/07
Lorient
Epaves du Magouër : sursis préfectoral
Nouveau sursis pour les épaves du Magouër à Plouhinec. Le préfet demande au maire d’attendre.
« Il est opportun de différer quelque peu cette opération. On va continuer à réfléchir avec le maire. C’est un problème de sécurité avant tout. » André Horel, le sous-préfet en charge de l’arrondissement de Lorient, a demandé au maire de Plouhinec de surseoir à la destruction des épaves du Magouër. Ce qui va à l’encontre du choix fait par le conseil municipal, le jeudi 27 septembre, en présence d’une quinzaine d’opposants, membre de l’association favorable à leur maintien.
Le représentant de l’Etat n’ignore pas le débat sur le patrimoine en vue du classement ou de l’inscription de certains éléments de ce cimetière de bateaux. Toutefois, l’état des épaves peut faire courir un danger, d’où l’interdiction de pénétrer sur le site : « Le maire a pris toutes dispositions utiles… Le diagnostic de sécurité est fait. On réfléchit sagement. »
Le maire de Plouhinec a pris un arrêté en avril 2006 interdisant l’accès au cimetière. Le 6 juillet de cette même année, le conseil municipal a voté l’enlèvement des épaves. Les bulldozers, débarqués sur le site en octobre, ont été bloqués par des manifestants. Ces derniers ont diffusé 2000 cartes postales du site à travers l’hexagone. Le jeudi 27 septembre dernier, les élus, à la majorité et sans débat, ont fait le choix de l’entreprise EGTP pour la « casse » des épaves cet automne. Décision frappée d’un « sursis préfectoral » à quelques mois des élections municipales, mais aussi d’un recours des opposants devant le tribunal administratif de Rennes.
Légende de la photo : Un paysage encore préservé.
Eric LE MARCHAND
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Le Télégramme 20/10/07
L’histoire
Nouveau sursis pour les épaves
Des milliers de photographes, peintres et dessinateurs ont été séduits par les épaves du cimetière marin du Magouër, en Plouhinec (56), menacées depuis la décision de la municipalité de vouloir les détruire car présentant, selon elle, un réel danger. Il y a un an, une manifestation de l’association du cimetière marin avait empêché les engins de travaux publics de sévir. Fin septembre, un conseil municipal a repris la décision de détruire ces épaves. L’association est remontée au créneau en engageant un recours devant le tribunal administratif. Sans attendre le résultat de ce recours, le préfet vient de revenir sur son propre avis d’autoriser l’enlèvement de ces vieux bateaux. Selon Marcel Thomas, président de l’association, la Direction régionale des affaires culturelles, dont l’avis n’avait pas encore été demandé par le représentant de l’Etat, a réagi tout récemment pour sauver ce cimetière marin. Un soutien apprécié par Marcel Thomas.
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JT 19/20 France 3 Bretagne
20/10/07
http://fr.youtube.com/watch?v=eo68frbSGN8Nouveau rebondissement pour le cimetière marin de Plouhinec menacé de disparition. Le préfet vient de revenir sur son propre avis de détruire les épaves jugées dangereuses par la commune. Voilà qui devrait satisfaire les photographes, peintres et autres amateurs de ce lieu insolite.
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Ouest-France 24/10/07
Plouhinec
Le Magouër : le maire renvoie la balle au préfet
Yves Joannic n’a guère apprécié que le préfet lui demande de surseoir à la destruction des épaves du Magouër (Ouest-France de samedi), qui avait été décidée en conseil municipal, fin septembre. « Il est opportun de différer quelque peu cette opération », commentait, dans nos colonnes, André Horel, sous-préfet en charge de l’arrondissement de Lorient. Ajoutant : « On va continuer à réfléchir avec le maire. »
Pour Yves Joannic, c’est tout réfléchi. Il l’a écrit au préfet. L’enlèvement des épaves était programmé ce 22 octobre. Le maire a annulé l’opération « à la demande du sous-préfet », précise l’élu. Mais aussi, ajoute-t-il, parce qu’il ne peut entreprendre ces travaux « sans le soutien des forces de l’ordre ». un soutien qui lui a été « pour la seconde fois refusé », regrette Yves Joannic, amer.
Le maire n’y va alors pas par quatre chemins. « Je me déclare être dans l’incapacité d’assurer la sécurité de la plage où sont situées les épaves du Magouër, écrit-il au préfet. Et vous demande dorénavant d’assumer cette responsabilité. » La balle est dans le camp du préfet. Et du sous-préfet, destinataire en copie du courrier.
Légende de la photo : Suite à la demande du préfet de surseoir à la destruction des épaves, le maire se déclare aujourd’hui dans « l’incapacité d’assurer la sécurité de la plage » et demande au sous préfet d’ « assumer cette responsabilité. »